Le Musée Art Moderne à Salvador décrit le portrait des nettoyeuses de linge

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Agua de Chuva no Mar, une projection au Musée d’Art moderne de Salvador de Bahia

Walter Riedweg et Mauricio Dias, ces deux vidéaste très célèbres à l’échelle internationale, sont présents au Musée d’Art moderne de Salvador de Bahia, au Brésil, pour la première fois avec une nouvelle création vidéo intitulée «Agua de Chuva no Mar» c'est-à-dire l'eau de pluie sur la mer).

En effet, ce film décrit les femmes habitant une favela de la ville de Salvador, Solar do Unhao et qui pour subvenir à leur besoin doivent laver le linge à la main des personnes appartenant à la classe aisée de la Cité haute.

Ces femmes lavent environ 150vêtements par jour pour une somme de 30 reais soit 15 francs, si on compte qu’elles travaillent 20 jours par mois, elles gagnent mensuellement 600 reais soit 300 francs. Ces nettoyeuses de linge subviennent aux besoins de 2500 habitants de cette favela.

La projection Agua de Chuva no Marà Salvador de Bahia

 

https://www.bahia-salvador.com/images//walter-riedweg-mauricio-dias.jpg

 

 

 

Cette favela est située sur la falaise et qui surplombe la mer, pas très loin du Musée d'Art moderne.

Mauricio Dias a tenu à précisé que c’est «là même où, il y a 30 ans, ces nettoyeuses de linge venaient chercher l'eau au puits». Il a ajouté que certaines d’entre elle, furent invitées à l'exposition puisque selon lui «l'accessibilité de l'art à tous est importante pour nous».

Quand à Walter Riedweg, il a souligné qu’ils ont « voulu mettre en évidence l'échange, ce cycle du va-et-vient qui existent entre les vêtements sales que leur apportent les personnes fortunées de la Cité haute et ce même linge qui, de la Ville basse, retourne propre à leurs destinataires.»

La vidéo d’Agua de Chuva no Mar dure environ 19 minutes. Les deux vidéastes ont réussi à montrer l’important rôle de ces nettoyeuses de linge et les femmes en général dans cette favela. « C'est grâce à leur travail du linge que toute la communauté survit, car les maris, modestes pêcheurs, sont souvent absents ou partis ailleurs, ou encore ne gagnent pas suffisamment pour entretenir une famille nombreuse» assure Walter Riedweg.

Walter Riedweg et Mauricio Dias

 

Walter Riedweg et Mauricio Dias

 

Mauricio Dias, a souligné également qu’il « faut savoir que, dans cette favela, les femmes sont devenues le moteur économique de la famille, de par le fait que les hommes ne trouvent plus suffisamment de poissons à proximité des côtes et n'ont souvent pas les moyens financiers pour s’acheter un bateau capable de naviguer en haute mer».

Dans le film, on peut très bien apercevoir cette répartition des rôles dans cette communauté dans la plupart sont des Noirs.

D’autre part, le film, relate un autre problème qui serait lié à l’eau dans cette favela, en fait, ces femmes utilisent une canalisation clandestine. Elles réclament que la Préfecture de Salvador, ne s’occupent jamais d’elles d’où elles ne voient pas la nécessité de payer l'eau de la canalisation.

Malgré tout, ces femmes gardent la joie de vivre, Walter Riedweg a assuré qu’à aucun moment, ils n’ont eu « l’impression qu'elles se sentaient victimes de leur dur travail, de leur réalité quotidienne. Jamais non plus nous n’avons senti qu'elles se vantaient. Elles acceptent leur sort, leur condition avec gaieté.»

Ce qui est merveilleux avec ce film, est que les deux vidéastes, tout en soulevant plusieurs questions n’ont pas tenu à critiquer qui que ce soit, ils ont montré un point de vue très objectif de la vie de ces femmes.

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Une pensée sur “Le Musée Art Moderne à Salvador décrit le portrait des nettoyeuses de linge

  • 12 juin 2012 à 11 h 59 min
    Permalink

    nettoyeuses de linge
    quand j’étais à Salvador de Bahia, j’ai fais a connaissance de ces femmes qui lavent le linge pour quelques sous,
    Malgré la vie misérable et pauvre, le sourire ne quitte jamais leur visage 🙂

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