Vinicius de Moraes : quelles sont ses plus belles chansons ?
Figure emblématique de la musique brésilienne, Vinicius de Moraes est considéré comme l’un des pères fondateurs de la Bossa Nova. Il fit ses premiers pas vers la célébrité aux côtés de Tom Jobim et de João Gilberto. Au cours de sa carrière, celui que le Brésil surnomme « poetinha » est monté sur scène en tant que compositeur, chanteur, pianiste et même parolier. Comme son surnom l’indique, il était aussi poète et nombre de ses vers ont fini en chansons. Aujourd’hui disparu, Vinicius de Moraes a laissé un héritage musical important. Parmi ses œuvres, ses plus belles chansons (de notre point de vue) sont les suivants …
A Garota de Ipanema
Cette chanson raconte l’histoire d’une très jolie fille rencontrée sur la plage d’Ipanema qui semble être ravagée, intérieurement par la tristesse. Les paroles ont été écrites par Vinicius de Moraes et l’a propulsé au-devant de la scène musicale du Brésil. L’œuvre date de 1962. L’auteur-compositeur a demandé à la belle Gal Costa de la chanter. C’est, sans nul doute, la plus célèbre chanson de Bossa Nova.
Canção do Amor Demais
Cette chanson figure dans la liste des morceaux regroupés dans l’album au titre éponyme. Vinicius de Moraes a travaillé sur cet album avec Tom Jobim. La plupart des chansons sont chantées par Elizeth Cardoso. L’ablum est sorti en 1985. On y trouve également d’autres titres phares du musicien tels que Outra Vez, Estrada Branca …
Chega de Saudade
Sur ce morceau, on retrouve encore Vinicius de Moraes en compagnie de Tom Jobim et João Gilberto. Le premier a écrit les paroles, le second a composé la musique et le troisième se retrouve au micro. Ce titre signifiant « Ca suffit la nostalgie » figure parmi les premiers morceaux de Bossa Nova que le monde ait connu. La chanson est incluse dans l’album au non éponyme qui est sorti en 1959.
A felicidade
Cette chanson a marqué le début de la collaboration entre Moraes et Jobim. Elle fait partie de la bande-originale du film intitulé « Orfeu Negro », adapté par Marcel Camus de la pièce écrite par Moraes. Sa pièce était alors intitulée « Orfeu da Conceição ». Ladite pièce a été écrite en 1956 tandis que l’adaptation au cinéma date de 1959. Le film a alors décroché la Palme d’or à Cannes. Dans sa chanson, Moraes décrit le bonheur que les habitants des favelas de Rio de Janeiro ressentaient le temps du carnaval avant de replonger dans leur misère.
Eu sei que vou te amar
Cette chanson apparaît pour la première fois dans l’album d’une chanteuse brésilienne nommée Maysa. Le morceau est pourtant signé Tom Jobim et Vinicius de Moraes. Il est sorti en 1959 et a tout de suite été inclus dans le classement des meilleures chansons brésiliennes du moment par le magazine « Rolling Stone Brésil ». La chanson a alors été classée à la 24e place.
Insensatez
Là encore, on replonge dans les œuvres du duo Tobim-Moraes. Sortie en 1961, cette chanson raconte l’histoire de deux amants dont l’un a été profondément blessé par l’autre. Pour la mélodie, Jobim s’est fortement inspiré du Prélude n°4 de Chopin. Plus tard, il a été repris en anglais sous le titre de « How Insensitive » puis en 1994, dans son dernier album intitulé « Antônio Brasileiro », Tom Jobim interprète la chanson avec Sting.
O Grande Amor
Ce titre fait partie des plus grandes œuvres du duo Jobim-Moraes. Le disque est peu connu du grand public, mais leurs fans le connaissent forcément. Riche en mélancolie, c’est surtout Getz que l’on entend au saxophone tandis que Jobim se fait plus discret. Les paroles de Moraes, quant à eux complètent la beauté de cette œuvre sans oublier la participation de João Gilberto.
Des chansons adaptées en français
Et ce ne sont pas les seuls grands morceaux du musicien, car plusieurs autres ont fait l’objet d’une adaptation en français comme c’est le cas de :
- « Velsa para uma meninha » adaptée en 1973 par Georges Moustaki sous le titre de « Berceuse » ;
- « Maria vao cim as outras » adaptée par Yves Dessca et Jean-Michel Rivat sous le titre de « Plus haut que moi » en 1973 ;
- « Amigos Meus » adaptée par Georges Moustaki sous le titre de « Je suis une guitare » en 1974 ;
- « Como dizia o poeta » adaptée par Dominique Dreyfus sous le titre de « Comme disait le poète » en 1991 ;
- « Apelo » adaptée et interprétée par Bïa en 2005 sous le titre de « Appel ».