L’atabaque: un instrument musical du Nordeste brésilien

4.5/5 - (4 votes)

Qui n’a jamais rêvé d’aller au Brésil danser la samba sur la célèbre plage de Copacabana ? Cette image idyllique révèle l’importance de la musique dans le pays où le football est roi. Tous les brésiliens ont le rythme dans la peau, et les brésiliens qui viennent s’expatrier en Europe ont une aura dansante communicative pour les autres.

Parmi les nombreux instruments de musique brésilienne, intéressons-nous à l’un d’entre eux : l’atabaque. Qu’est-ce qu’un atabaque ? Quelle est son histoire ? Quelles sont ces principales caractéristiques ? Vous allez en apprendre beaucoup sur cet instrument de percussion typique du Nordeste brésilien. Alors, prêt pour entrer dans la danse ?

Histoire et origine de l’atabaque

origine de l’atabaque

L’atabaque est un membranophone à une tête du nord-est du Brésil, où il est associé à un certain nombre de traditions sacrées et laïques afro-brésiliennes. Pour la pratique religieuse du candomblé dérivé du yoruba, trois atabaques de même construction mais de taille différente sont utilisés.

Le candomblé est un acte de culte collectif où la musique et la danse servent de moyen de communication avec les divinités. Les instruments utilisés dans cette pratique spirituelle doivent souvent passer par une série de rites de consécration laborieux et il est strictement interdit aux femmes de les jouer. Un seul atabaque est utilisé dans la tradition des arts martiaux d’origine africaine de la capoeira en Angola.

Dans cette riche tradition, l’atabaque fait partie d’un petit nombre de tambours qui, avec des arcs musicaux (berimbaus), produisent des rythmes puissants et inspirants pour les danseurs. De plus, les baterias, l’ensemble de percussions des écoles de samba, peuvent employer des atabaques avec un large éventail d’autres tambours.

D’autres instruments de musique à découvrir:

De quoi est constitué un Atabaque ?

De quoi est constitué un atabaque

Un atabaque (ou ilu) est un dérivé de tambours d’Afrique occidentale et centrale dont les connaissances ont été transmises au Brésil par des esclaves entre le XVIe et le XIXe siècle.

L’atabaque. En le regardant de plus près, vous pouvez constater que l’atabaque est spécial, à la fois par son caractère unique et par sa création. Constitué de corde et de cales sur le dessus, ces éléments ne sont pas uniquement destinés à la décoration, mais sont partie intégrante du son produit par l’instrument. Voici en détail quelles sont les différentes parties qui constituent un atabaque :

  • Coquille – La coquille est la structure en bois du tambour où la tête est attachée. Elle est généralement fabriquée en bois de jacaranda brésilien, creusée pour former une coque de tambour.
  • Head – La tête du tambour correspond à ce que le joueur frappe pour produire le son. Ceci est normalement fait à partir de la peau d’un veau animal tendue sur le dessus de la coquille.
  • Corde – La corde se fixe à la tête du tambour et permet de changer la tension. Lorsque la tête est plus serrée, la hauteur de la tête est plus élevée et lorsqu’elle est relâchée, la hauteur de la tête est plus basse.
  • Anneau – L’anneau entoure l’extérieur de la coque et est maintenu en place avec la corde et les coins. L’anneau maintient la corde serrée contre le tambour.
  • Cales – Les cales maintiennent la bague en place et sont utilisées pour serrer ou desserrer le tambour avec un marteau. Une fois desserré, l’anneau monte et la tension sur la corde diminue. Une fois serré, l’anneau est abaissé et la tension du câble est augmentée.
  • Support – Le support repose sur le tambour. Il est fait du même bois que le tambour et est utilisé pour stocker le tambour ou le jouer debout.

Comment est confectionné un Atabaque ?

Un atabaque

La coque ou le corps de l’atabaque est construit comme un tonneau mais sa forme pourrait être décrite comme conique avec un renflement. La caisse de tambour est composée de sept portées en bois qui sont coopérées avec cinq bandes de métal. La membrane est une peau de vache dont la fourrure est encore complètement intacte. La membrane est enroulée autour d’un cerceau rigide de diamètre légèrement supérieur à l’ouverture de la coque qu’elle recouvre. La corde de chanvre zigzague depuis le cerceau jusqu’à un anneau de tension en métal (ou contre-cerceau) près de la base de la coque.

Le diamètre de l’anneau est plus grand que celui de la coque du tambour à cet endroit, ce qui permet d’enfoncer huit cales (cunha) entre celle-ci et la coque (les atabaques utilisant ce mécanisme sont appelés atabaque cunha ou « cale atabaque »). Les Atabaques peuvent également utiliser un mécanisme de contrôle de la tension impliquant plusieurs piquets perforant la coquille dans un cercle juste en dessous de la tête. Au lieu d’un pied, le tambour repose sur un cadre en anneau de trépied en métal.

Quelles sont les tailles d’Atabaque existant ?

tailles d’atabaque

Il existe trois tailles différentes de l’instrument :

  • Le Rum : il s’agit de la taille d’atabaque la plus grande qui mesure 1,20 mètres. Son poids est d’environ 10 kgs. Le Rum émet un son grave.
  • Le Rum-Pi : c’est la taille intermédiaire avec une longueur de 1 mètre. Son poids est d’environ 7,5 kgs. Le Rum-Pi émet un son médium.
  • Le Lê : il s’agit de la plus petite taille possible de l’instrument, environ 90 cms de taille et un poids de 6,5 kgs. Le son est le plus aigu des trois

Player – Interface de l’instrument et production sonore

Les atabaques

Les atabaques sont joués au bâton, à la main et au bâton, ou avec les mains seules, en fonction de la tradition musicale. Le batteur est généralement debout quand il joue. Avant de jouer, le batteur peut ajuster la tension de la tête en martelant les cales.

L’atabaque est un bel instrument de musique qui anime les soirées musicales brésiliennes au rythme du candombélé et de la capoeira. Nous ne pouvons que vous conseiller de venir dans le Nordeste passer quelques jours et écouter la musique de cet instrument issu de la culture musical du Nordeste brésilien. Qu’attendez-vous pour vous y rendre !

Vous pourrez aussi aimer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *