Le surdo, un instrument de percussion typiquement brésilien

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Le surdo

Dans un groupe de musiciens jouant de la samba, on a cette personne qui frappe sur un instrument de percussions membranophone. Il s’agit du surdo. Il figure également parmi les instruments utilisés par les caboclinhos et par d’autres orchestres.

On vous invite à poursuivre l’article pour en savoir plus sur le surdo.

A quoi ressemble un surdo ?

C’est un instrument volumineux façonné dans un fût de bois ou de métal. Les modèles les plus récents sont en acier, mais on peut aussi trouver d’autres modèles dans un alliage d’aluminium et d’acier. Certains fabricants font des surdos en plexiglas qui ont la particularité de produire des effets de transparence. Le surdo peut faire entre 50 et 70 cm de hauteur et entre 40 et 65 cm de diamètre. De sa taille, on peut dire que c’est l’instrument le plus volumineux de la formation rythmique.

Les membranes de ce tambour sont fabriquées à partir de peaux d’origine animale. Les modèles de surdo qu’on a sur le marché aujourd’hui ont des membranes en synthétique, notamment en nylon. Elles sont par la suite recouvertes d’une « nappe » en toile cirée ou en skaï. Pour produire le son, on utilise une ou deux mailloches. Si le musicien n’a qu’une mailloche à sa main, il pose son autre main sur la membrane pour étouffer légèrement les résonances.

Le surdo est l’appellation commune dans tous les styles de musique du Brésil. Cependant, il peut aussi être nommé l’alfai dans les ensembles de Maracatu.

Les surdos de marcation

Le surdo se retrouve parmi les instruments de percussions dans une école de samba. Il produit des sonorités graves qui résonnent à des centaines de mètres. Si on compte trois rôles, ils peuvent être partagés en deux familles différentes. On a les surdos de marcations dont les surdos de première et les surdos de seconde.

Comme son nom l’indique, cet instrument marque les temps dans une composition musicale. Le surdo de première est plus gros et produit un son plus grave et plus rond. Ceux de la seconde catégorie sont plus petits et apportent la note aigüe. Les marcations viennent en alternance sur chaque temps, ce qui va faire un balancement régulier. Ce dernier est la base de la bateria. Jouer aux surdos de marcations demande une certaine expérience, car une erreur de manipulation peut stabiliser tous les autres musiciens.

Le surdo

Les surdos de troisième

On classe dans une autre catégorie les surdos de troisième, appelé les surdos de terceira. Ceux-là sont les plus petits de la collection, mais les plus compliqués à manipuler. Ils produisent des sons plus aigus. Avec le surdo de terceira, on fait des rythmes de variations syncopés. Il accompagne parfaitement les samba-eredos dans les mélopées enivrantes et variées.

Dans une composition, on peut confondre le surdo de troisième avec les percussions africaines comme le dunus, par exemple.

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Les types de frappe

Même si le surdo est souvent présenté avec les deux battes, on n’est pas obligé d’utiliser les deux en même temps. On distingue une demi-dizaine de types de frappe. Il y a la frappe digitale gauche plaquée résonnant, la frappe de batte main droite étouffée par la main gauche et la frappe de batte résonnante. Parmi ceux-ci, on a aussi la frappe du cercle avec le manche de la batte et le jeu symétrique à deux battes.

 

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