Agogo : un instrument musical indissociable de la musique latine

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Le terme « agogo » désigne un instrument de musique originaire d’Afrique. Il a été introduit au Brésil par les esclaves Africains et pas que. Tous les pays qui ont autrefois employés des esclaves noirs ont aujourd’hui une version plus ou moins différente de cet instrument. Aujourd’hui, il est utilisé dans divers types de musique latine comme la samba ou encore le candomblé. Comment se présente-t-il et comment en jouer ?

L’agogo, un instrument de musique venu d’Afrique

Agogo

Egalement connu sous le nom de « gongué » ou « gankokui », l’agogo prend son origine en Afrique. C’est un instrument de percussion utilisé pour marquer le tempo. Son nom vient d’ailleurs du mot « akokô » qui signifie horloge ou temps.

L’agogo, à quoi ressemble-t-il ?

L’agogo se compose, en règle générale, de deux cloches, mais certains sont pourvus de trois ou quatre cloches. Chaque cloche affiche une forme conique ou une forme de cône tronqué. Elles sont fabriquées en acier chromé ou peint. Elles sont liées entre elles par le biais d’une tige en acier recourbée et soudée.

Pour en obtenir le son, le joueur les frappe avec une baguette en bois, mais il peut également les faire s’entrechoquer entre elles en se servant seulement de la main qui tient les cloches. On parle, dans ce second cas, de « bâton mêlé ».

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L’agogo à deux cloches

On dit également « agogo à deux tons ». Il est un indissociable de la batucada, car dans ce genre musical, l’agogo donne des notes très précises.

On le retrouve aussi dans la samba comme en témoigne l’école Mangueira qui l’utilise encore de nos jours. Les roda de samba ainsi que les chansons les plus populaires du Pagode y font également appel.

L’agogo à quatre cloches

agogo à quatre cloches

On parle également d’« agogo à quatre tons ». La majorité des écoles de samba du Brésil, dont l’Império Serrano, en utilise ce qui signifie qu’il est aujourd’hui plus courant que celui à deux tons.

L’agogo à quatre cloches donne en mélodie de base le Partido Alto qui reste une base essentielle de la samba. Contrairement à celui à deux cloches, il est plus lourd, mais reste facile à jouer.

L’agogo sous d’autres formes

Généralement, lorsqu’on parle d’agogo, on s’attend à voir ses deux ou quatre cloches, mais il en existe une autre forme.

En effet, dans le candomblé ou le maracatu, l’agogo se présente sous la forme d’une grande cloche qui pend au bout d’un manche d’environ 20 cm. Dans ces genres musicaux et sous cette forme-là, il est toujours accompagné d’un kazoo ou d’un sifflet également joué par celui qui tient l’agogo.

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